Premiers signes de décrochage

18 jours de confinement. Premiers signes de décrochage. Je n’ai pas publié de chronique hier. ça commence à partir en sucette, en cacahuètes, en couille. On fait des trucs complètement dingues, je l’savais, je l’savais, je l’savais, m’est d’avis que ça va pas bien finir tout ça.

Le confinement, c’est un peu comme le tour de France. On part tout feu tout flamme, on s’est bien entraîné, bien préparé, on est en forme olympique. Ensuite on a un coup de mou, on pense aux étapes de montagne qui vont scier les jambes. On arrive dans les montagnes et c’est vrai, on souffre. On se casse la figure dans les descentes, on remonte sur son vélo. Un bon massage le soir pour se remettre sur pied. Et puis on se voit sur les Champs Elysées. Moi, je suis plutôt Ghislain Lambert que Bernard Hinault, là j’ai besoin d’un peu d’amphétamines.

Un petit remontant, ça vous dit ? Attention au dosage !!!

Des pensées de prospectives m’assaillent. Et si le confinement continuait encore et encore, c’est que le début d’accord d’accord ? Hum… j’aurais un super blog super mis à jour, super designé, super optimisé, super SEOsé, super lu et super connu. Je lirais tout ce que j’ai envie de lire mais que je ne lis pas et que je n’ai même pas commencé à lire. Je serais la dernière star mondiale de la basse… Et pourquoi tout cela n’arrive pas ? Parce que l’occupation que je préfère en ce moment, c’est la procrastination.

OK, je remets tout à demain. Mais finalement, ça embête qui ?

Je continue de m’informer sur comment vivre au mieux cette période de confinement. Ah ouais, y’en a qui s’isolent volontairement dans des endroits improbables…  

Y’en a quand même qui s’enferment dans des rochers, des ventres d’ours, des armures…

Faire de l’exercice que je ne fais pas. Prendre soin de soi parce que c’est pas parce qu’on est à la maison qu’il faut se laisser aller – je vous ferai grâce de la description de ma situation pilaire, heureusement qu’il n’y plus piscine. Organiser ses journées, avoir des objectifs, des projets – les seules tâches planifiées étant pour moi d’applaudir à 20h et de prendre un apéro. Revoir de bons films et dénicher les super séries qu’on n’a jamais eu le temps de regarder – j’ai quand même passé une soirée devant Le gendarme et les extra-terrestres. On a trouvé un film incroyablement dingue et décalé, au titre du moment, Enfermés dehors.

Ce film est DINGUE !!!

Laurent s’est mis à Call of Duty. Un jour en allant mettre le linge à sécher, je débarque et je vois Laurent en train de s’exciter sur une manette de jeu. Tu devrais essayer me dit-il, tu verrais, ça défoule de buter des gens. Non mais, je n’en crois ni mes yeux ni mes oreilles. Je n’ai pas besoin de ça moi. Pour me défouler, je vais écouter les petits oiseaux chanter. Mais bientôt que je ferai pipi sur le gazon pour emmerder les coccinelles, hé hé hé hé hé.

En vrai, il faisait peur !

De mon coté, je ne bute encore personne. Je boulotte des car en sac. Oui j’ai racheté des car en sac. Oui je sais, en cette période de confinement il faut éviter le grignotage. Oui je sais, c’est plein de produits chimiques qui vont bientôt être interdits. Mais, la vache, qu’est-ce que c’est bon. Vous avez déjà essayé de vous vider un paquet entier de cars en sac dans la bouche ?

ça fait peur, hein ?

Allez vivement l’apéro de ce soir. Cette chronique n’a ni queue ni tête, elle part vraiment en lavette, je n’y comprends plus rien, comme un very bad trip.

4 commentaires sur “Premiers signes de décrochage

  1. Moi j’adore 🙂
    Bon ok je ne suis pas une critique littéraire… mais c’est un blog alors comment on dit quand on « critique » un blog : une critique blogaire car une critique blogeuse me fait trop penser à celle qui écrit sur le blog 🙂 Titre à touver mais ça existe peut être déjà
    Bref, merci pour cette chronique Sophie

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