Le confinement, et si j’aimais ça ?

Ah ce fichu week-end. Normalement, c’est un sas de décompression entre chaque semaine, c’est le moment où on lâche tout, on oublie tout, on n’a plus rien à faire du tout, où on s’envoie en l’air et c’est super ! Sauf que là, on n’est pas dans la vie normale. Alors mes pensées reprennent leur petit vélo et elles tournent dans ma tête.

On trouve des chansons incroyables sur internet

Ce week-end donc, à force d’entendre toutes ces émissions sur le confinement et ses conséquences sur le moral, le stress, l’angoisse, l’anxiété, je me suis demandé : le confinement, et si j’aimais ça ? Oui, après tout, et pourquoi ce serait pas bien d’être confiné ? 

J’ai été obligée d’appuyer sur pause et cela a été très déstabilisant au début. Je vous ai déjà expliqué ma super méthode pour prendre du recul : je fais l’aigle. J’ai retrouvé une certaine sérénité à me replonger dans mon intériorité, à prendre de la distance par rapport à mon travail, mon auto-flagellation permanente « Comment trouver des clients ? Comment mieux prospecter ? Comment améliorer ma présence sur LinkedIn ? Je ne fais pas assez de ceci, ou pas assez de cela ? Je devrais travailler au lieu de rêvasser à des projets qui de toute façon ne verront jamais le jour. Et blablabla et blablabla… ». Qu’est-ce qu’on peut être horrible avec soi-même. Et ce qui est le plus horrible, c’est que quand on est comme ça, ben on est bien au chaud, on est dans sa zone de confort !!! 

Mais pourquoi on ne part pas direction la zone magique avec tout plein d’étoiles ?!

Je ne suis pas une très grande voyageuse : Lille-Angers-Noirmoutier, et on r’met ça… Mais voyager, même tout près, c’est à chaque fois l’opportunité de sortir de chez soi, de son environnement, de découvrir, de prendre l’air, de changer ses habitudes. On ne peut pas voyager dehors, alors je voyage à l’intérieur. Lorsque je fais l’aigle, (je crois bien que je n’ai pas fini de vous en parler de l’aigle ;-)), j’opère un piqué et je rentre direct par les narines pour me retrouver dans mon intérieur. Ne plus sortir peut se transformer en véritable aventure intérieure, je monte et descends les montagnes russes de mes émotions, je fais un petit tour par mon foie pour vérifier les effets des apéros à répétition, je vais voir mes acouphènes pour leur dire qu ce serait vraiment sympa qu’elles se taisent un peu, je vais vérifier si mon dos tient le coup, et surtout, je vais dire aux bulbes de mes poils de se mettre eux aussi en confinement ! Mais attention à sortir du manège avant de devenir complètement cinglé. 

Je suis contente aussi de constater qu’entre deux parties de Call of Duty, Laurent est moins stressé. Après l’angoisse, la colère et le lion en cage, il a atteint une sorte de nirvana de l’acceptation. Il est redevenu hyper actif mais sur des sujets qui lui plaisent. Il prend le temps de se former, de faire du travail de fonds sur des projets personnels. De mon côté, j’attrape les sujets qui me tiennent à coeur les uns après les autres, (avant je leur courais après) et je fais des to do list convenables, (avant elles n’étaient pas du tout SMART), tout cela lorsque je ne suis pas en train de procrastiner, bien sûr ! J’expérimente à ma manière cette formidable capacité de l’être humain à s’adapter aux situations nouvelles.  

Oui ! Oui ! Tout rentre !

Alors que me manque-t-il ? Tout a l’air merveilleux n’est-ce pas ? On se croirait dans le monde magique des licornes qui gambadent dans un champ de paillettes en faisant des  pirouettes. Mais il me manque de vous faire des bisoux à tous bien sûr ! Et en faisant cette conclusion, j’ai une pensée pour cette maman qui travaille au SAMU59, que Laurent vient de photographier et qui lui a avoué sa tristesse de ne pas pouvoir serrer dans ses bras ses jeunes enfants.

Au fond qu’est-ce qu’on veut ? Mais oui, des bisous !

2 commentaires sur “Le confinement, et si j’aimais ça ?

  1. C’est la semaine sainte, quelques mots du Pape François :Nous devons redécouvrir l’importance des petits gestes, des petites attentions à avoir envers nos proches, notre famille, nos amis. Comprendre que la vraie richesse se trouve dans les petites choses. » Le pape rappelle en effet combien « certains gestes simples se perdent parfois dans l’anonymat du quotidien : des gestes de tendresse, d’affection, de compassion, qui sont néanmoins décisifs et importants ».

    « Un plat chaud, un câlin, une embrassade, un coup de téléphone… : ce sont des gestes familiers et quotidiens qui permettent de donner du sens à la vie et d’établir une communion et une communication entre nous », souligne François, regrettant que « parfois, la communication que nous vivons ne soit que virtuelle ».

    A nous de reapprivoiser le temps et vive le confinement !

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