
Les leçons à tirer de la crise ? Quel monde pour après ?… Beaucoup de questions surgissent.
Fallait bien que ça arrive. Ce week-end j’ai attrapé un coup de mou. J’aurais préféré attraper un coup d’soleil un coup d’amour un coup d’je t’aime, mais rassurez-vous je dors bien quand même la nuit. Une semaine après le début de la déclaration de guerre au virus, on parle déjà partout des leçons à tirer de cette crise, de ce qui va changer après. Ce week-end, beaucoup d’émissions à la radio ont traité du sujet. L’hebdo le 1 avait consacré dès mercredi un numéro à « ce virus qui change le monde ».
J’ai écouté samedi matin Jérôme Fourquet qui a écrit en 2019 « L’archipel français », un essai politique qui montre comment la France est devenue un archipel d’îles multiples et divisées qui n’ont plus de référentiel commun. Il a expliqué comment cette crise sanitaire révèle les inégalités. Par exemple, sur les chaînes des constructeurs d’automobiles, il y a beaucoup d’intérimaires. Lorsque ces usines sont mises à l’arrêt, les ouvriers salariés bénéficient du chômage partiel, alors que les intérimaires ne seront pas logés à la même enseigne. Les personnes aux caisses, les livreurs, les routiers sont sur le terrain alors qu’une grande majorité de cadres sont en télétravail. Il y a ceux qui sont confinés en famille dans une grande maison et les autres dans un petit appartement. Les SDF et les migrants errent seuls dans les rues. Qu’adviendra-t-il des TPE, des commerçants et des indépendants ? On voit ainsi se dessiner la carte des inégalités statutaires et géographiques. On constate que les protections sociales souvent décriées car elles coûtent cher permettent d’amortir les crises. C’est en ce moment que l’on expérimente les bénéfices d’un Etat solide.
Comment en sortir ? On dit souvent qu’après une telle crise rien ne sera plus comme avant. Rien ne sera effectivement plus comme avant et les politiques qui seront ensuite mises en œuvre devront être des politiques par la preuve et l’action.

J’enchaîne sur l’hebdo Le 1 et son article sur comment crise du corona virus nous permet de réfléchir sur la mondialisation de nos économies et modifiera de manière structurelle le capitalisme mondial. J’avoue qu’après cette phase de réflexion j’ai besoin d’un sérieux remontant.
Je chante et je danse
OK, c’est bien de réfléchir, mais parfois il faut savoir se dire que l’on se pose bien trop de questions. Alors un bon petit boogie-woogie et ça repart ! Je mets le son à fond, je chante et je danse. Ça libère les énergies positives ! Au fait, vous êtes abonnés au groupe Facebook Les 10 mn du peuple ? Non ? Alors foncez. Tous les soirs, à 19h30, on allume le son et on fait danser ses voisins à la fenêtre pendant 10mn.
Je prends des nouvelles de mes soeurs
Ça faisait longtemps que je n’avais pas pris de leurs nouvelles. Je suis contente de les voir en vidéo. Elles sont à Paris, et puis comme on est là, on en profite pour prendre l’apéro. Je vous rassure, c’était l’heure de l’apéro. Oh la la ça va mal finir cette histoire d’apéro video. On peut aussi le faire au Pulco, c’est vrai.
Je me fais un petit Norman fait des vidéos
On s’est regardé la dernière vidéo de Norman sur le confinement en déjeunant. Ouais, je sais, c’est un très mauvais exemple parental de regarder des vidéos à table, mais là, c’était une question de survie.
Je photographie mon jardin
J’ai la chance, j’ai un jardin. Je peux aller m’y promener, regarder les hortensias pousser, et écouter le silence. Ah non, les oiseaux chantent à fond. Ils s’en donnent à coeur joie : ils savent certainement que nous sommes encore plus attentifs à leurs gazouillis en ce moment. Au fond de mon jardin, il y a un parc où d’habitude les enfants jouent et se poursuivent en riant. Ce dimanche, pas un bruit. Je suis montée sur le bac du compost pour regarder par dessus le mur. Personne… J’ai eu tellement envie d’enjamber le mur pour avoir le parc pour moi toute seule, comme un goût d’interdit.


Joli coup de mou ! Pour l’instant, pas de mou chez nous, mais avec 3 ados débordant d’énergie et de créativité, je ne peux pas me relâcher ! On chante, on danse, on joue, on raconte des bêtises, beaucoup, on boit des coups et on mange comme 12 !
Je regrette le jardin (juste une petite cour au Nord, très froide), mais j’en profiterai encore plus après ! J’ai ravalé colère et indignation des premiers jours en arrêtant de lire les infos anxiogènes, ça fait un bien fou !
Haut les coeurs !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour ce partage Liliba ! J’adore lorsque vous me dites ce que vous faites, ressentez, comment vous vivez cette période un peu hors zone de confort 😉
J’aimeJ’aime