
Frédéric Lavaud sculpte le fil de fer comme la vie. Il crée de légers et improbables équilibres, le met en mouvement, il lui insuffle la vie. Né en 1967, il a travaillé comme constructeur et décorateur au théâtre, en studio photo et un peu au cinéma. Sculpteur autodidacte depuis 2001, il a toujours eu à portée de main des objets qu’il s’amusait à détourner, sa chambre d’adolescent était un véritable capharnaüm. Il apprend souvent seul la gravure, le modelage, le moulage, il expérimente. La maladie le frappe soudainement. « Ça a agi comme un déclencheur. J’ai alors choisi de créer. Cette décision a été comme une renaissance et m’a permis d’équilibrer ma vie. »
Après avoir beaucoup travaillé à partir de matériaux de récupération pour créer des objets ou des mobiles, Frédéric modèle depuis 4 ans la tôle et le fil de fer. « J’aime le fil de fer car il me permet de dessiner dans l’espace, de faire des choses légères et solides. Je cherche à surprendre autant les gens que moi-même. »
Les lettres CRAZY de Frédéric : « Je suis C comme curieux et créatif, J’ai appris à mes dépends que je suis incapable de me forcer à faire durablement un travail non créatif. Je tombe rapidement malade, le cerveau crie à l’injustice, le dos se bloque, Aïe.
R comme rêveur et réaliste. Il y a parfois un monde entre ce qu’on imagine et ce qui est effectivement réalisable. Quand on arrive à exprimer au mieux son univers intérieur c’est absolument magique !
Z comme zélé et zinzin. J’en fais parfois trop, je suis mon pire critique, je me sens souvent à côté de la plaque, mais au fond je crois que c’est l’humanité entière qui est complètement dingue ! Heureusement il y a l’art et l’humour comme exutoire.»