
Je m’étais dit que je n’écrirais plus de Chronique sous corona, mais là, je ne résiste plus. Je suis désolée, j’ai besoin de me défouler. Il y a des jours où faire l’aigle, eh bien ça ne marche pas. Vous avez beau vous concentrer, vous recentrer, vous décentrer, vous dire que vous devez absolument monter haut, très haut pour ne pas être atteinte par les flèches méchantes qui vous sont envoyées, vous restez lamentablement scotchée au sol, et vos plumes se hérissent.
Pendant le confinement, il y a eu à la maison comme une trêve familiale. Chacun a fait son effort de guerre. Tout le monde était sympa avec tout la monde, chacun faisait sa part de ménage, de cuisine, de rangement. Nous vivions des jours heureux. C’était un peu chaque jour la Petite Maison dans la Prairie, les tresses et le chien en moins, j’ai deux garçons et un chat à la maison.
Et puis la fin du mois d’avril est arrivée, le confinement n’en finissait plus. Le déconfinement est arrivé, mais le lycée n’a pas redémarré tout de suite, Jean savait que de toute façon il ne retournerait pas dans son école. Tout le monde a commencé à en avoir marre, très marre. L’histoire que je vais vous raconter est totalement vraie. A Saint Maurice Pellevoisin, il existe une maman qui en vraiment plein le dos de ses grands ados. Voici son histoire tamtam (là ça fait un peu générique de « New York Unité Spéciale ») .
Je suis en train de discuter au téléphone avec ma mère en ce début de soirée orageuse, (tiens c’est peut-être dû à l’atmosphère électrique de l’orage toute cette histoire) et mon fils Lancelot se pointe avec un panier et me parle FORTEMENT ENERVE. Il a besoin MAINTENANT de ma carte bancaire pour aller faire les courses pour le dîner parce que Papa a fait un message dans le WhatsApp-famille qu’il n’y avait plus de yaourts et qu’il fallait aller en chercher. Oui, parfois, on en a marre d’aller toujours faire les courses et on se dit que ce serait bien si d’autres personnes qui partagent notre table quotidienne pouvaient elles aussi PARTICIPER à l’intendance de la famille. (Elle est pas chouette mon histoire d’aller faire les courses ? )
Je réponds calmement en interrompant ma conversation que ma carte est disponible dans mon sac à main. Je souris, je souris fort car ce matin j’ai fait ma méditation du programme 21 jours d’abondance dans laquelle il était notamment recommandé de pratiquer la non-violence. J’essaie donc de pratiquer la non-violence verbale. Et là, je me fais littéralement incendier et entendre dire que puisque c’est comme ça (la la la la la les Rita Mistuko me viennent directement en tête) on pouvait se débrouiller pour aller faire les courses.
Alors, à la fin de ma conversation téléphonique, je suis montée directement voir Lancelot et je vous ferai grâce de la douche verbale (heureusement que j’avais fait ma méditation du matin, sinon, je crois qu’il passait en plus par la fenêtre), et ça pouvait donner ça. Je vous le fais en musique, parce la vie c’est plus marrant, c’est moins désespérant en chantant.
Et vous, le déconfinement, ça ce passe comment avec vos enfants ?

Merci, en toutes situations, d’éviter de passer les enfants par la fenêtre ….
Bonne continuation
Gérard
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