
Je suis sujette à la dépression saisonnière. Les mois de janvier et février sont toujours très compliqués pour moi. Le signe ? Impossible de me lever le matin. Cette semaine je dois prendre un train à 8h, c’est donc me lever à 6h30, vous n’imaginez pas la préparation psychologique nécessaire : me coucher tôt (oui, parce qu’une des raisons pour lesquelles je ne me lève pas, c’est que je ne me couche pas… enfin si mais très tard), préparer mes affaires la veille comme le font les enfants, c’est tout juste si je ne me couche pas tout habillée, vérifier que mon réveil fonctionne. Je me demande comment je faisais quand j’étais dans un vrai bureau !
D’habitude, en janvier, on se préoccupe de nos habits de carnaval. C’est l’appel de Dunkerque. On a les pieds qui frétillent, les fifres commencent à jouer dans nos têtes, on répète les chansons et on refait les provisions de maquillages. Ça donne un but, mais surtout, c’est une occasion de tout lâcher. J’ai commandé de superbes masques de sirènes, au cas où quelque chose arriverait… où une blue blocbande pourrait se former…
En ce moment mon coeur balance entre l’état proche de l’Ohio ou les états d’Amérique. Parce que j’en ai des états d’âme ! Comme tout le monde je crois bien. Confinés, déconfinés, contactés, décontactés, télétravaillés, retravaillés, rôtis au couvre-feu à point pour 18h.
Vous avez entendu ? On parle de Grand Confinement ! On se croirait au temps de la Grande Guerre ! On pourra dire à nos petits-enfants, « Papi et Mamie ont vécu le Grand Confinement et ils ont fait de la résistance, ils ont parfois pris l’apéro accompagnés en-dehors des horaires du couvre-feu ! » Tu parles d’une résistance.
Vous vous souvenez comment nous étions il y a presque un an, un siècle, une éternité. On se disait on ira où tu voudras quand tu voudras… Surtout, nous étions dans un élan collectif, un grand effort après lequel tout serait fini. Aujourd’hui, personne n’est plus capable de prévoir quoique ce soit. Tout ce que nous savons, c’est qu’il va bien falloir nous habituer à vivre dans l’incertitude, avec un masque, du gel hydroalcoolique, en télétravaillant et en attendant d’être vacciné.
J’ai passé le mois de janvier à envoyer des voeux pleins de confiance dans cette nouvelle année, de toute façon, nous n’avons de prise sur rien en ce moment. Tout ce que l’on peut faire c’est accepter et lâcher prise pour mobiliser son énergie sur les choses que l’on peut changer. Sur quoi je peux agir ? Eh bien sur mon cap ! J’ai décidé de devenir une voix positive de la transition. J’ai démarré les Chroniques du monde d’après pour montrer des initiatives qui permettent de construire un monde plus respectueux, solidaire et inclusif. Ce pauvre monde d’après, on en a tellement parlé et puis il a disparu des écrans radar. Je lui donne vie dans ces chroniques. Je me suis engagée dans Croisons le Faire pour recenser et déployer sur les Hauts de France des solutions à impact positif pour répondre aux grands enjeux de société. Et puis je vais participer au grand projet TRANSITION 360, le projet qui oeuvre pour une société où les préoccupations sociales, écologiques, économiques et démocratiques sont réconciliées. En 2021, j’ai du pain sur la planche !
En mettant un point final à cette chronique, je reçois mon courrier. Dedans je découvre ce numéro du 1 au titre télépathique : COVID c’est quand la fin ? Ben oui, vous êtes en train de terminer de lire la dernière Chronique sous corona. Lisez à l’intérieur du 1 l’article de la philosophe Corinne Pelluchon qui nous explique que cette situation ouvre un horizon d’espoir et » qu’il faut accueillir cette situation avec humilité « .
Merci à vous tous de m’avoir suivie fidèlement avec ardeur, entrain, impatience, joie, fidélité. Vos encouragements m’ont fait pousser des ailes d’aigle 😉 ! Je suis sur la voie de la transition.

Merci Sophie pour cette chronique qui résume bien notre état d’âme à ce jour!
J’adore les associations vidéo que tu y glisses 😉
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Merci Barbara. C’est mon côté années 80 qui me colle à la peau.
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